SUR LA ROUTE AVEC LES RAMONES, Monte A. Melnick + Frank Meyer
Le Tafeur #56 mégazine, sept. oct. nov. 2014, par Ged
« Quelle est la différence entre un tour manageur une cuvette de chiottes ? Une cuvette de chiottes ne peut avoir à faire qu’à un seul trou-du-cul à la fois ». Et pourtant… 2263 concerts en vingt-deux ans voilà le résumé sur roues de la vie du plus grand groupe de punk rock de l’univers et cette odyssée des plus rudes Monté l’a vécue en cinquième RAMONES, avec le groupe par monts et par vaux, qu’il pleuve ou qu’il vente et malgré les éternels remous internes qui pourrissent la vie des faux-frères du début jusqu’à la fin. D’abord pote de Tommy avec qui il monte un groupe puis un studio, Monte voit arriver le line-up classique ainsi que le concert du 16 août 1974, il les suivra dès celui-ci jusqu’au dernier près d’un quart de siècle plus tard. « Partir en tournée c’est comme partir en grandes vacances et en même temps commencer un boulot interminable ». Chauffeur, sono, roadie ou, comme le dit son ex : « Le tour manageur, la mère, le père, le professeur, le médecin, le baby-sitter, le trésorier, la voix de la raison, le référant…» etc. des RAMONES, il vit, rappelons-le, au milieu d’une bande de psychopathes en guise d’équipe. L’envers du décor RAMONES, se révèle souvent bien plus destroy que la façade punk rock dans un groupe qui est tout de même une entreprise qui tourne, un contraste omniprésent dans la vie des musiciens. Le texte ressemble à une sorte de table ronde puisque les témoignages se succèdent presque chronologiquement, le groupe, malgré un acharnement qui lui coûte cher, ne percera jamais vraiment malgré le travail collossal effectué par chacun. Monte est le courage incarné, voir peut-être même la folie, car il ne regrette quasiment rien. « Oui c’était un voyage long et fou avec les RAMONES […] mais dans l’ensemble j’ai apprécié le trajet ». Les fatigué de naissance devraient en prendre la graine ! Chouettes photos, affiches et autres flyers, truculentes anecdotes (première partie dangereuse de BLACK SABBATH !), on n’hésite pas à lire ce livre, ainsi que le divin Mort aux RAMONES de Dee Dee. – Ged