Féria du Livre de la critique sociale et des émancipations, 2e édition, 8 et 9 octobre 2016
FOLIEGRAPH – Rythm & Rut 1988
ARCHIVES
FOLIEGRAPH – Rythm & Rut 1988
(recueil graphique publié en parallèle
à deux compilations K7 à thème)
cover 1
cover 4
cover 2
p1
p3
p5
ANDY C, Great Britain
p6
p7
p9
FRANÇOISE DUVIVIER, France
p11
SEBASTIEN MORLIGHEM, France
p13
FREDERIC BROCHER, France
P15
MARC TROIN, France
p16
p17
p19
EILEEN ARNOW, United States
p21
p22
p23
PHLEGM PETS
p24
p25
PHLEGM PETS, United States
p26
BURNT RAISINS, United States
p27
p28
p29
p30
p31
LES AMIS, France
p33
ASP, United States
p34
p35
p36
p37
BRUNO RICHARD, France
p38
p39
p41
JEAN-PIERRE BOBILLOT, France
p42
p43
SYLVIE NEVE, France
p45
NICOLAS DE LA CASINIERE, France
p47
Y5/P5, France
p49
LUC FIERENS, Belgique
p51
CANARDOS EL CHISTOS, France
p52
p53
p54
p55
CANARDOS EL CHISTOS
p56
p57
p58
p59
CHRISTIAN VANGOR, Belgique
p60
p61
HERVE MARCEL, France
p63
p64
p65
MARC DANIAU, France
p66
p67
MAKHNO BRUYERE, France
p69
p70
p71
RUPERT LOYDELL, Great Britain
p73
TEXTE ANONYME, France
p74
A.E.I.O.U. France
p75
p76
p77
A.E.I.O.U.
p79
TRIX GRAFX, Germany
P80
Sigle R.R.Products
p81
p82
p83
p84
p85
GLOBIN TREE FLIP, United States
p86
p87
p88
p89
COSTES CASSETTE, France
p91
RAMBO’S FIST, Germany
p92
p93
RUDY BORREMANS, Belgique
p95
AUDIO LETER, United States
p97
SUE ANN HARKEY, del playa de Mayo
CANARDOS EL CHISTOS, mini BD à monter
FIN
DISCO TOTEM – Rythm & Rut 1988
ARCHIVES
DISCO TOTEM – Rythm & Rut 1988
(recueil graphique publié en parallèle
à quatre compilations K7 à thème)
cover 1
cover 4
cover 2
p1
p3
p5
p7
PHILIPPE BILLE, France
p9
MARC TROIN, France
p10
MARC TROIN
p11
p12
THE LOCAL SCANDAL, Germany
p13
p15
PHLEGM PETS, United States
PHLEGM PETS, bonus
p16
p17
BURNT RAISINS, United States
p18
p19
PHLEGM PETS
p21
THIERRY WEYD, France
p22
p23
p24
GREATER THAT ONE, Great Britain
p25
p27
NICOLAS DE LA CASINNIERE, France
p29
FRANÇOISE DUVIVIER, France
p31
TRIX GRAFX, Germany
p32
p33
ANDY C, Great Britain
p35
SEBASTIEN MORLIGHEM, France
p37
FREDERIC BROCHER, France
p39
LUC FIERENS, Belgique
p41
MARCELLO DIOTALLERI, Italie
p43
p44
p45
p46
BRUNO RICHARD, France
p47
p48
p49
p50
p5
p53
KRIS PETOU, France
p54
p55
RUPERT LOYDELL, Great Britain
p57
CHRISTOPHE VANGOR, Belgique
p58
p59
p61
CRIPURE, France
p62
p63
p65
BERSERKER, Germany
p66
p67
p69
RUGGERO MAGGI, Italie
p71
E. SCHAIBLE, Germany
p72
p73
DE FABRIEK, Netherlands
p75
POUB’S, France
p77
RUDY BORREMANS, Belgique
p79
JEAN-LOUIS COSTES, France
p81
GUY STUCKENS, Belgique
p83
CARNADOS EL CHISTOS, France
p84
p85
RONNIE KREPEL, Netherlands
p87
TEXTE ANONYME, France
p89
A.E.I.O.U. France
p90
p91
p92
p93
A.E.I.O.U.
p95
DOK BATKAMPF, France
p96
p97
Sigle R.R.Products
bonus
A.E.I.O.U.
bonus
FIN
APHORISMES DU XXe SIÈCLE – 1997
© Hôtel Bleu 1997
Notes de carnets de Ladzi Galaï, 1979-1997.
400 aphorismes et paraphrases illustrés par 46 dessins de Bruno Leray,
Christina Bellagamba, Jérôme Guerry, Claude Durandard, Delfino, Torro,
Lora, Richard Bokhobza, Mori Kiki, Bruno Ameye, Z’oreille.
•••
1. Si vous avez un esprit sectaire,
permettez-moi de vous porter conseil :
mettez-le dans le réfrigérateur, ça conserve le conservateur.
De cette manière, vous ficherez la paix
au monde entier, en lui permettant d’évoluer.
•••
2. Être indésirable, c’est se mettre la tête dans le sable,
comme l’autruche lorsqu’elle a peur.
•••
3. Ce gars-là fait partie des êtres socialement imbuvables,
car il se méfie des drogues, et la pire accoutumance
est l’accoutumance aux gens, se dit-il.
•••
4. Être vieux et con à la fois,
c’est n’avoir été toute sa vie qu’un con.
•••
5. – On peut le faire ! – On peut la faire ?
– La chose ! – Le truc ! – J’ai un préservatif.
•••
6. La réalité est absurde en dehors du rêve.
•••
7. Lorsque je ne fais rien, je ne dis rien,
je ne pense rien, il ne se passe rien.
•••
8. Des roublards, j’en ai connu ;
et j’en suis, pour d’autres.
•••
9. Est-ce qu’une savate dans votre gueule,
vous trouvez ça, artistique ?
•••
10. Il y a trop d’arrivistes médiocres,
trop d’arrivistes éhontés et trop d’arrivistes égocentriques :
des pollueurs de spiritualité, des pollueurs de réalité,
des pourritures aux dents propres, des pourritures
aux souliers vernis, des pourritures auxquelles
il faut serrer les cravates.
•••
11. – Comment vas ? – Moi, ça va et toi, ça va ? – Ben, ça va.
– ça va ? – Oui, ça va ! – Bien ? – Si ça va, ça va. – Ah, ça va !
Hé, ça va bien ! – Bon, ça va. – ça va. – Alors, ça va. – Vas.
•••
12. Tu peux parler toi. Tu ne me connais pas
alors tu peux parler toi, tu ne me connais pas.
Je ne te connais pas alors si tu parles de moi comme ça,
tu ne me connais pas toi-même.
•••
13. Il regarde le petit bourrelet de son ventre et tombe sur le nombril.
Sa vue le focalise de près, jamais observé de la sorte.
Il nettoie quelques poussières déposées alentours, sous la chaleur torride du soleil.
C’est un joli nombril, se dit-il, n’en dénombrant qu’un seul,
un seul nombril à se regarder. Le cordon ombilical lui a bel et bien
été coupé, voilà bientôt nombre d’années. Il fut bel et bien libéré de
l’emprise maternelle depuis ce jour. Il y a des mères qui se raccrochent
à la vision de ce cordon, avec l’illusion qu’il n’a jamais été coupé et
d’autres qui l’on passé autour du cou de leur enfant,
par mauvaise conscience d’avoir à donner
la liberté, en plus de la vie.
DESSIN : BRUNO LERAY
•••
14 . Marche. Arrêt. Marche. Arrêt. Marche. Arrêt.
Sans arrêt. Sans arrêt…
•••
15. Les gens sont… les gens sont… les gens sont…
Oh ! ça me gêne qu’ils soient.
•••
16. Une chose… bon, que tu dis… bon, tu la dis… bon,
la chose… bon, tu la dis… bon ; alors,
fais-la donc, si elle est à faire !
•••
17. Il y a des gens qui… il y a des gens qui…
il y a des gens qui sont vous.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA
•••
18. Je fixe ton regard et vois des choses que tu ne vois pas ;
pas ailleurs que dans un miroir.
•••
19. Seul, il se masturbe le sexe avec la main et/ou il se
masturbe le cerveau avec la pensée, pour être moins… seul.
•••
20. Elle rit souvent, quand je la trouve belle,
elle est belle quand je craque pour elle.
•••
21. On fait copain-copine : c’est l’amitié qui prime,
et la déprime qui s’aime.
•••
22. Si tu viens à mon spectacle, je viendrais au tiens ;
de ce refrain parfois sous-entendu. Il n’y a pas de rendu sur ce
que l’on peut faire dans une petite communauté, mais sur
le nombre de gens que l’on connaît, plus ou moins institué.
Alors on ne voit pas plus loin que le bout de son nez,
car on s’en tient à ce que sont les faits,
que l’on a engendré ou point.
•••
23. Comment quelqu’un qui n’aime pas la musique faite,
pourrait prétendre faire de la musique ? Comment
quelqu’un qui n’aime pas ce qu’il prétend aimer faire,
pourrait prétendre faire ce qu’il aime,
et aimer ce qu’il prétend en même temps ?
•••
24. Il y a des milieux qui ne sont pas très généreux ;
Ce sont des milieux plutôt assez fermés.
•••
25. Je suis, donc je suis ; j’ai suivi, donc je serai.
•••
26. Comment vont être interprétées en société, les choses que
l’on va dire ou faire ? Ces choses vont être transformées
par des déformés, adaptées par des inadaptés, et refoulés
par des freluquets en soucis de se trimballer une lurquette.
•••
27. Poser une question à quelqu’un, mais ne pas écouter
sa réponse, c’est comme penser à sa place,
c’est être irrespectueux, c’est être prétentieux.
•••
28. Le cerveau s’entretient, mais on est souvent ce qu’on est :
Quand on naît brillant, on le reste souvent. Quand on naît
marrant, on le reste souvent. Quand on est né, faut s’en rappeler,
et quand connard on naît, on est souvent resté.
On est souvent fait de ce qu’on est.
•••
29. Flop et flop ! Encore un qui n’a rien compris. Flop et flop !
Encore un qui ne comprend pas. Flop et flop ! Encore un qui
n’écoute pas tout. Flop et flop ! Flop et flop ! Flop et flop !
•••
30. Aussi bien toi que moi, avons compris
que nous ne sommes pas fait l’un pour l’autre ;
tout ce que nous partageons relève d’un accident.
•••
31. On rit souvent, à pleines dents, des erreurs des autres,
mais de ses propres, on en rit jaune, alors
qu’il n’y a souvent pas de quoi rire.
•••
32. À certains : la présence d’autres les gène,
donc ma présence en gène certains.
•••
33. Tu essayes, au maximum, de faire ce que tu as à faire,
seul, car tu te méfies des coups foireux, à longueur
d’instants partagés et de projets communs. Oui,
tu te méfies, tu as appris cette velléité prudente,
mais on n’est jamais assez prudent,
car il n’y a pas de confiance sans ultime atome.
•••
34. Le monde est beau, les gens sont bons,
c’est bête à dire, faut-il y croire ?
•••
35. – Tu sais, c’est par rapport à… par rapport à…
– Encore une comparaison sans valeur, rapport à qui,
rapport à quoi ? Bon sang de bois ! Vas-tu le dire !
Ce mébègue ferait mieux de la fermer.
•••
36. Quand le repos est imminent : l’argent est important.
•••
37. Quand la vie est une feuille déchirée,
son brouillon n’est plus qu’un souvenir.
•••
38. Comme l’air de rien, un air sans air,
des nerfs sous verre, en silencieux, bien mieux ;
où laissé de côté-ci dans la terre, tout au travers
d’entre deux pierres, au cœur des fleurs du cimetière.
•••
39. Le blanc est raciste envers le noir, le rouge, le jaune et le bleu.
Le noir est raciste envers le rouge, le jaune, le bleu et le blanc.
Le rouge est raciste envers le jaune, le bleu, le blanc et le noir.
Le jaune est raciste envers le bleu, le blanc, le noir et le rouge.
Le bleu est raciste envers le blanc, le noir, le rouge et le jaune.
Et que fait le Vert dans tout ça ?
Il peut tranquillement aller cueillir des pâquerettes
Sans se soucier de n’être de la couleur qui les fait pousser.
•••
40. Félicité, j’ai reçu la tolérance, ce qui m’a rendu intolérant.
•••
41. Polarisé sur l’omniprésence du merveilleux,
assimilé par une beauté éphémère, aux cieux d’argile,
qui vacillent telle la flamme d’une bougie sous le souffle d’un air :
une respiration, un rêve diablement apaisant, un parcours détour,
un cheminement onirique, une montée transcendantale,
aux lettres passionnées, posées en surface, flottantes et illuminées.
Méfiez-vous du poète du poème de l’inutile.
Méfiez-vous du poème du poète de l’inutile.
•••
42. C’est la dernière fois que tu me distrais
car je ne te trouve pas drôle, finalement.
•••
43. On est toujours bien entouré de cons ; n’est-il pas vrai ?
•••
44. Quand on a mal, quand on souffre dans le corps,
se disant : « c’est à mon tour de feu disparaître »,
on aimerait que cette onction soit assumée ;
« c’est grand temps qu’il en est », qu’on se dit.
•••
45. Toujours cette énergie, dépensée sur des désirs erronés,
et sur du vent passant, en ces rapports nombrilistes.
Il aimerait parfois ne plus dormir, pour se distraire de l’ennui
épuisé dans un échange raté. Encore tombé dans le piège.
Pris au piège, et escroqué, dépouillé d’intelligence et de plaisir.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
46. Moi, en rapport aux autres : une joie,
un vrai plaisir de bouffonnerie.
•••
47. Attendre après quelqu’un dont tu as besoin
est un jeu risqué, où tu risques de perdre ta santé,
si cette attente n’est pas meublée.
•••
48. Quand tu entends une personne parler en mal de quelqu’un,
tu sais ce qu’elle pourra dire de toi un jour.
•••
49. C’est une famille de merde, avec des merdeux merdiques,
des parents emmerdés et des merdes sans arrêt chiées.
•••
50. Les gros poissons mangent les plus petits qu’eux,
et font des petits qui vont grandir.
DESSIN : CLAUDE DURANDARD
•••
51. Est-ce un avis par copinage, ou est-ce réellement
votre avis, en toute connaissance de cause ?
•••
52. C’est l’histoire d’une fille, tellement elle avait pleuré
qu’elle se baignait dans une mer de larmes.
•••
53. Quand on s’aime, on sait qu’on s’aime.
Quand on s’aime, on sait quand.
On s’aime quand on sait.
•••
54. Marcher dans la rue, avec cette sensation d’être
un autre en face des autres, d’être un « soi-même » marchant,
en dévisageant le passant, en passant par son regard.
•••
55. Le mal est toujours fatal quand le bien se tient bien.
•••
56. C’est l’histoire du mec qui se prend pour un cerveau,
alors qu’il n’est en fait qu’un trou-du-cul, pour imager.
•••
57. Il te dit, sans parler : – Lunatique ! Tu rétorques,
en silence : – Nulatique, t’as pas fait rire !
•••
58. Les histoires de cœur, les histoires de cul,
niveau animation, on est jamais déçu.
•••
59. Si l’on prétend que je n’ai rien à dire, je vous préviens
que ce n’est pas vrai, puisque j’ai merde à dire ;
et merde, ce n’est pas rien.
•••
60. Que connaissent-ils de ta vie, autant qu’ils sont,
à part cette partie que tu as gâché en leur compagnie ?
•••
61. Je suis jaloux comme un fou. Tu es jaloux
comme un fou. Il est jaloux comme un fou.
Fous, nous, vous, ils, sont jaloux de tout.
•••
62. Les conseils des autres, les bons conseils pour
t’influencer, les conseils tape-à-l’oeil, qui résonnent
en ultra-raison, sont un ultra-poison pour toi.
•••
63. Rien ne les satisfait, sans qu’il n’y ait
quelque chose qui les dérange ! ça vous dérange ?
•••
64. Je les vois penser en rapport aux autres. Je les vois agir
en rapport aux autres. Je les vois faire leurs vies en rapport
aux autres. Je les vois être d’autres. Où sont-ils ? Ils ont disparu.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
65. Ne serais-tu pas trop sincère ?
Ne sois donc pas si sincère. C’est dangereux par
les temps qui courent ; sans vouloir t’influencer.
•••
66. Dieu est mauvais, gai. Diable est bon, ton ;
bon voisin ennemi, ni. Bon lointain est ami, bis,
car à l’écart, tu pues, grue ; et ton odeur-pesanteur
indispose, pause – de près, frais mauvais ;
mais de loin, on sent rien.
•••
67. Je brasse, brasse, comme le fait une bière chauffée ;
je mousse, mousse, et je trémousse, pouce ;
je brasse, brasse, et c’est la classe, glace.
•••
68. Dis, t’as pas l’impression de te faire blouser
pendant toute l’année ?
•••
69. Il pense être : Être humain.
•••
70. Rha ! L’équipée sauvage. Rha ! La gueule
de la bande en branle-bas de combat !
•••
71. Il est robot. Il est idiot. Il a le QI d’un sot.
•••
72. Si l’on me dit : « faut pas rêver », je rêve. Si l’on me dit :
« Tu peux toujours rêver ! », alors là, j’ai pieds plus ras que
terre-de-joie, ils s’y enfoncent même,
sous moi qui rêve toujours !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
73. Quand tu penses à moi, penses à ça… et ça me fera
plaisir de penser que tu t’embêtes à penser ça.
•••
74. Elle m’a donné ses boucles d’oreilles,
je lui ai donné mon appareil dentaire : l’amour,
c’est de l’arnaque.
•••
75. Je n’ai rien contre les races, passe, mais je suis raciste,
piste, envers l’être humain, pain. Je n’y peux rien, bain,
si c’est un crétin, vain. Je n’aime pas mon prochain, gain,
alors je suis raciste, liste, avec moi-même, même,
car j’en suis, cuit. J’ai écrasé, nés, aujourd’hui, vie,
un certain nombre d’insectes, becquettes, malgré
moi, foi. Quand je n’ai aucun, ni un, respect, clef,
pour moi-même, thème, c’en est de même, s’aime,
pour un autre apôtre, autre.
•••
76. Marie chante à l’église parce qu’elle est
enrôlée à Roland le gland.
•••
77. Éviter l’erreur à laquelle tu fais face,
et fuir l’imbécile malgré toi mis en place.
•••
78. Ni là, non plus ici, nulle part où aller.
•••
79. Tu aimerais n’avoir plus rien à t’occuper.
Être clochard, c’est encore trop avoir à faire.
Alors que faire ?
•••
80. Elle n’en a pas l’air, mais c’est une fille
comme les autres, elle.
•••
81. Je vais aux nouvelles et j’en viens : signons du pacte
de notre vie, le deuil cérémonial de boute-en-train.
•••
82. Y a des culs-de-boeufs dans le cendrier,
on a deviné ce que vous avez fumé !
•••
83. Accroche des guindes à ta corde, et pends des cordes
à ta guinde, si tu ne veux te rompre le cou.
•••
84. T’as l’air bien mis sur ton 31, mais t’es moche comme
une valoche. Avec ton air, tu prends des airs de cimetière.
C’que t’es moche, c’que t’es moche, à l’intérieur.
•••
85. Poivrot ininspiré !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
86. Je sais perdre mon temps utilement.
Si tu reviens avant que je me casse, tu me les casses.
•••
87. Non content de te faire perdre ton précieux temps,
on voudrait t’en faire perdre davantage.
Tu as de quoi perdre la patience,
à mettre en patience ce que tu as à faire.
•••
88. L’ennemi est partout, en tout un chacun,
et aussi en soi-même ; en dernier lieu me concernant,
en premier lieu pour d’autres. Si tu es ton meilleur ami,
cela risque de t’attirer des ennuis.
•••
89. Pourquoi ce gars là, collectionne un tas de prétentions ?
Car en la maison familiale, il était le seul gars dorloté,
chouchouté par des filles. Mère et sœurs l’ont tant couvé,
qu’il n’a pas trouvé mieux à collectionner.
•••
90. Elle bouffe du papier toute la journée, elle est pire
qu’une machine à taper, mais n’en a rien à frapper.
•••
91. Ce soir, m’endormir l’esprit. Ce soir, ne plus penser.
Ce soir, boire et danser, sensibilisé. Me développer
le sentiment primaire et le bonheur se rend, contré.
Buvons et dansons. Exacerbons nos émotions :
auto-déconnexion, proto-connexion, action, acte.
•••
92. Ma femme et mes copains : m’affamer, mes copains ?
•••
93. Alors ça gueule, car ça n’arrive pas à s’expliquer.
DESSIN : DELFINO
•••
94. Lire la musique : ça use les notes dénotés et
elles s’amusent des muses. Je me mors la peau car
j’ai peur des mots. Des gros mots qui donnent des maux
dans le dos et je me mors la main, mais ça ne fait rien
car avec cette main, j’en fais trois fois rien.
Quoi, t’habites Seyssins ?
•••
95. As-tu vu ma tortue blonde, gorge profonde ?
•••
96. N’y a pas le feu ! N’y a pas le feu !
On n’est pas presser de tout faire flamber.
•••
97. Tu vas faire dire. Tu vas faire ce que tu as à dire. Tu vas dire ce
que tu as à faire. Tu vas faire tes affaires sans trop en dire.
•••
98. Moi, je. Toi, tu. OK !?
•••
99. Il avale tout ce qu’on lui dit, ce gobe-mouches va s’étouffer.
•••
100. Elle était pilier de bar à 20 ans,
elle avait déjà du noir au dents.
•••
101. Quand tu commences par la fin,
tu finis forcément par le début : Rien.
•••
102. Un enfant au regard adulte, vous trouvez ça triste ?
•••
103. Je regarde dans la glace et c’est bien moi que je vois.
Ce n’est pas toi dans ce miroir.
•••
104. Tu me blesses à chaque fois que tu ouvres la bouche.
Mais tais-toi ! Ça vaut mieux pour moi.
•••
105. Les gens sont mesquins quand ils parlent de leurs voisins.
•••
106. À peine ta flamme brille que déjà tu mœurs dans mon cœur.
•••
107. Il est resté bouche bée car il avait des bouches à nourrir.
•••
108. Non, c’est la contestation. Par le refus, on peut obtenir
des arrangements. Savoir dire : « non », c’est dire : « oui ».
•••
109. Il ne faut jamais se fier à ce que les gens racontent,
car on ne le perçoit pas de cette même manière, entendue.
•••
110. La vie est un rêve auquel je veux croire.
•••
111. Si une femme, à qui un homme ne tentera pas
de mettre la main aux fesses, ne dit pas :
« ce n’est pas un vrai homme », ce n’est pas une vraie femme.
•••
112. Toute cette ruine à cause des sales mentalités,
des mentalités pauvres.
•••
113. Tu me fais : Flic ! Voilà tout. Flic ! Voilà tout.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
114. Je ne suis pas déçu de moi-même, mais déçu des autres ;
mais pour être fier de soi, ne faut-il pas être fier des autres ?
•••
115. Des fascistes ont été tués par des terroristes,
le monde est terreur.
•••
116. Quand les choses se passent mal, ça arrange
tous ceux qui ne sont pas concernés, car l’homme est mauvais.
On appelle ça : la distraction.
•••
117. J’mets du toc, ça fait riche. J’mets du toc,
ça fait croire que j’en ai, ça fait croire que je suis aisé.
J’mets du toc, pour me faire mieux respecter.
•••
118. Aide les autres, fais l’altruiste, fais le pigeon :
tu verras comme tu en seras récompensé, en te prenant des
coups de marteaux sur les doigts. Sois bon, sois généreux,
sois courageux : tu verras comme on sauras te le reprocher.
•••
119. Crétin, Boudin, sont des mots qui vont très bien ensemble,
très bien ensemble.
•••
120. Contre et pour toujours ! Pour à tout jamais !
•••
121. J’ai rompu car j’avais surestimé le potentiel culturel :
j’avais confondu.
•••
122. C’était un trou-du-cul qui se faisait toujours avoir
par les enculeurs de mouches.
•••
123. Chaque jour, il mange en face d’un mur, avec à sa gauche
son père et à sa droite sa mère : il comprend le mur.
•••
124. Les serveuses de bar sont souvent jolies
et pas toujours idiotes.
•••
125. On te dit ce qui est, on t’éduque. Tu dois penser ainsi,
sans penser à mieux comprendre, sans penser à mieux chercher,
et sans avoir à le découvrir, tu acquiers le savoir : tu sais ce qui est.
C’est comme on t’a appris. C’est comme on t’a dit de penser que ce soit.
C’est ainsi, te dis-tu, comment alors en penser autrement ?
Puisque c’est, tu le sais. Saches-le donc !
•••
126. Le « je » peut-être n’importe qui.
•••
127. Être seul, c’est bien, efficace, enrichissant,
mais ce n’est pas tout en rapport aux désirs refoulés.
•••
128. Qu’est-ce qui prime hormis le primate ?
•••
129. Les consommateurs de chanvre ne sont pas seulement
vides et creux, ils prétendent, en plus, être cultivés,
comme le chanvre l’est.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
130. Il a le jugement facile, car il a peur.
•••
131. J’ai toujours dépareillé dans le langage approprié
de telle ou telle spécialité. Comment ce fait-ce ?
Ce que n’en sais-je !
•••
132. Toujours fourré là où il ne faudrait pas ;
pas plus ailleurs que là où il devrait être.
•••
133. Pour la première fois, un être humain se mettait à ma place
à moi : j’étais compris, mais depuis j’ai perdu ma place.
•••
134. Rouler en voiture en écoutant de la musique triste,
ne serait-ce pas un peu suicidaire ?
•••
135. Des monstres me hantent, quelle horreur ! Cette tête,
je l’ai connue, quelle horreur ! Faut oublier.
•••
136. Quelles sont ces larmes ? Ha ha ha ! Quel est ce drame ?
Ho ho ho ! Est-ce un malheur, un bonheur, une douleur,
un déshonneur, une horreur ou une peur ?
Penses-tu, c’est un fou rire d’émotions !
•••
137. J’ai rêvé d’une fille jamais vue : elle était brune, belle et nature,
elle avait les cheveux en chignon et un joli petit nez mignon.
•••
138. Éhontologie alibi.
•••
139. Perdition dans l’alcool, besoin de partition spirituelle :
distillons nous l’esprit, vaporisons, évaporons, tergiversons.
•••
140. Côtoyer les pires maléfices humains en se trompant de
chemin, et fréquenter une bassesse flamboyante et
banalisée, mais inspiratrice, fait de chaque journée en ces
conditions absorbées, un faux-pas chargé d’humanité.
•••
141. Il peut être dangereux d’enseigner certaines
choses à certaines personnes, alors rendues aphones.
•••
142. Elles rient comme des bécasses, jacassent comme des fadasses,
et se prélassent comme des godasses qui se ramassent.
•••
143. Plus la personne n’aura rien à dire,
plus elle te harcèlera de questions.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
144. Vouloir commencer par la fin, ça ne marche pas
à tout les coups, comme commencer par
la mort pour vivre, à reculons.
•••
145. Est-ce que les pelouses ont besoin d’être rasées
comme un homme qui veut être présentable,
chaque matin ?
•••
146. Je suis en face d’un type et vois dans son regard que
si j’avais un tatouage à lui apposer sur le front,
ce serait : connard.
•••
147. C’est si facile d’avoir des ennemis, qu’on est ami à l’ennemi.
•••
148. Prendre le prochain train pour n’importe où.
Si n’importe où était partout, nulle part serait ailleurs.
Le train-train du quotidien te mènerait au rien du tout,
sans se baisser sur les genoux, les poches emplies soit
de cailloux, et d’autres poches sous les yeux, avec les
yeux derrière la tête, et puis la tête sur les épaules,
tout au dessus de tes poumons ; avançons.
•••
149. Tu souris à l’intérieur et tu souris en douce
car tu as honte de rire public ; alors tu souris jaune.
•••
150. Je ne veux pas parler aux autres, car je ne veux pas
écouter les autres, car les autres sont l’ennemi.
•••
151. Elle était pilier de bar à 20 ans,
elle avait déjà perdu toutes ses dents.
•••
152. Les cigarettes, c’est comme le pain sur la table :
ça n’a pas de maître.
•••
153. Déconne pas ’ma, déconne ’ma, ’pa !
•••
154. La vie du cirque, c’est un vrai cirque :
une circulaire pas très banale et extraordinaire,
tellement sensationnelle, avec tout un tas de mises
en place en apostrophes, pour un voyage imaginaire,
porté du rêve, à l’éveil vermeil.
•••
155. Cela me donne matière à penser, car il y a matière
à penser, quoi que tu puisses en dire.
•••
156. Tu en as marre des questions intéressées
et marre des questions déstabilisantes
par les réponses qui vont être données ;
marre des questions tout bonnement car il n’y a pas à se
justifier constamment à des questions injustifiables.
•••
157. Être recueilli, isolé, oublié, j’ai rêvé.
•••
158. On fait le jour quand c’est la nuit et la nuit quand c’est le jour.
Pourquoi ? C’est ce qui nous différencie des animaux.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA
•••
159. Boudin et Crétin tombent dans un bateau. Boudin saute
à l’eau, Crétin saute à l’eau et le bateau coule.
•••
160. J’ai volé un poisson à la rivière, j’ai pêché dans l’eau sainte
du ruisseau. Il faut bien vivre, il faut bien se distraire.
Quand on a bien mangé, on peut alors se divertir.
•••
161. C’est un triste clown triste : il a un chapeau et des couleurs
vives décorent ses frous-frous, mais au fond, il est si triste,
qu’en un sourire, il nous fait fondre en larmes. Triste clown,
triste : c’est un gentil clown triste, qui n’a pas fait rire
avec ses mimiques, à l’état critique.
•••
162. Il sait faire le parfait hypocrite : sait dire blanc et penser
noir, sait afficher ce qu’il ne pense pas, sait être un
incapable brillant, sait faire risette devant pour savoir des
choses sur les autres, pour mieux les classifier, mieux les
embobiner, et ne pas se laisser dépasser par la médiocrité
d’un être sincère et sensible.
•••
163. Nous sommes entourés de boudins mentaux.
•••
164. Attention à la tempête morale !
•••
165. Sois donc comme les autres : méchant avec les
méchants, idiot avec les idiots, gentil avec les gentils ;
comme ça, tout le monde sera content.
•••
166. Vas te faire cramer au soleil cancérigène,
vas faire le beau en sortant de ton auto, face cramée d’été,
face cramée d’été, face cramée d’été, et d’hiver.
•••
167. Catin chez les cathos !
DESSIN : TORRO
•••
168. Le ridicule tue.
•••
169. Un gars est né le 31 mars, et mort le 1er avril
de la même année. Depuis, on en rigole encore :
il avait fait une farce avant d’apprendre à rire.
Il avait stoppé la farce du jour au lendemain.
•••
170. Tu as fait la fête, tu as bu tout l’alcool,
tu as fumé les cigarettes, tu t’es encore
fait avoir ; ils t’ont eu, lopette !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
171. La morale n’attend pas le nombre des années :
dès leur plus jeune âge, au premier graffiti sur un mur
de chambre, dès le début de l’expression par symbole,
on considère qu’ils ont fait une bêtise et on les gronde
pour ça. On les mets déjà dans le droit chemin.
•••
172. Il a eu 31 ans, le 31 mars. Comme cela n’arrive qu’une fois,
il s’est mis sur son 31 pour la première fois de sa vie.
•••
173. J’en ai marre des cornichons, au figuré,
bien que je les trouve bon dans le concret,
car je préfère les champignons aux petits oignons,
c’est à chacun ses opinions.
•••
174. Quand je vois ce qu’elle a fait de toi, ta mère !
Elle doit être belle, ta mère ! Y a du avoir comme un
Incident. Quelque chose n’a pas du fonctionner, mais ça ne
t’empêche pas d’être le fils de ta mère ; pauvre mère !
•••
175. Il se permet de faire le débile, de délirer,
car c’est dimanche, son jour de relâche.
Le bon dieu ne l’aide pas aujourd’hui !
•••
176. La télé à la maison, la radio dans l’auto,
la parlote au boulot, la clope au bec et l’apéro dans
les baskets, ce gars-là n’a plus le temps de penser.
•••
177. Il faut manger pour être en forme, sinon, en cas
de prise, on ne tient pas le choc des drogues,
et c’est la crise qui te déforme.
•••
178. Quand elle m’a dit : « tu peux te rhabiller »,
je n’étais même pas tout nu.
•••
179. l’esprit vif, de bon matin ; l’esprit vif, alerte et motivé,
dans ce train prêt au départ, à l’aventure, au voyage.
Enfin partir, dans un vacarme de locomotive,
un fatras de bruits de ferrailles roulantes et
boulantes, pour aller voir du paysage.
•••
180. Depuis que sa femme ne se laissait plus trouer par lui,
ce maniaque de la perceuse se rattrapait
en faisant des trous dans les murs.
DESSIN : LORA
•••
181. L’argent rends très sérieux ces froussards,
ces miteux aux allures snobes, avec leurs sourires débloqués, leur faisant
des bouches en cul-de-poule. Ils ont si peu de temps à perdre,
que ne leur poser ne serait-ce qu’une question, les dérange.
•••
182. Regarder un ciel étoilé…
•••
183. Qu’est-ce qu’ils ont à me regarder comme ça, ces mornes
mecs ? Tous ces mornes mecs ! Ils ont un problème ? Ils ne
sont pas content ? T’as un problème ? Qu’est-ce que t’as,
morne mec ? T’es pas content ? T’as un problème
avec ta religion ? Je suis libre !! Tu connais ça, mec ? Libre !
Dans ma tête et dans mon corps. Alors mec :
passe ton regard à d’autres mornes, mec !
Passe tes problèmes à d’autres, morne mec !
•••
184. On est pas égaux ; toi pas moi et moi pas toi. Compris !?
•••
185. La vie sans toi est merveilleuse,
je ne pouvais imaginer vie plus heureuse.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
186. Entends-tu ces voix de vipères, dont on ne retient
que le shhh vénéneux ; ces voix de sorcières,
dont on ne retient que le venin suspicieux ?
•••
187. Le pain dur, c’est comme les chaussures, ça craint l’usure.
•••
188. Cette fille est pour moi, ce soir. Cette nuit est pour elle
et moi. Cette jolie femme, à la croupe rebondissante ; cette jolie
noire, aux seins croustillants, vêtue d’une jupe fine et d’un tee-shirt
échancré. On va se la couler douce, ce soir. On va roucouler,
on va se caresser. On va s’embrasser, on va voyager,
ce soir ; entrer à l’intérieur, en avant postérieur.
On va s’oublier, ce soir : on va se retrouver en soi.
•••
189. Ils pensent penser par eux-mêmes,
mais seulement un pourcentage le fait réellement.
On ne donne pas à réfléchir à la plupart des moutons,
qu’ils pensent par d’autres, ou pas, ou plus.
•••
190. Au concert d’un pote : Jouer dans un club
quasi-désert, c’est très relaxant, très reposant.
Moins il y a de monde, moins il y a de public,
moins il y a en pourcentage de crétins et d’imbéciles.
On entendrait voler les mouches s’il y en avait.
On verrait passer les trains si on était des vaches.
•••
191. Les imbéciles exportés restent des imbéciles. Mets-les
n’importe où, fais les voyager physiquement ou mentalement,
rien n’y changera : les imbéciles restent des imbéciles.
•••
192. Quelqu’un m’a parlé d’ouverture d’esprit : disant que
dans les petites villes, les gens sont moins ouverts
que dans les grandes. Je crois que c’est faux,
c’est un attrape-nigauds que de penser ça.
•••
193. Boudin intellectuel !
•••
194. Le nombre de crétin qui peuvent tournoyer
autour d’une personne intéressante !
•••
195. Si les paroles ne sont pas importantes quand tu écoutes la
musique : tu entendras les sonorités du langage des dialectes
incompris, qui transmettent l’émotion individuelle ou
collective, en grandeur nature ou en grandeur néant,
et hantées, discordées, démantelées, assimilées.
•••
196. Faites des enfants ! Mettez-leur des acides dans le lait,
du haschich dans l’omelette et de l’héroïne dans le potage ;
Ensuite, priez pour qu’ils soient intelligibles !
•••
197. Lavette accessoire !
•••
198. D’un seul mot, d’un seul geste malencontreux,
vous pouvez renoncer à tout ce qui vous tient à cœur.
Une erreur grossière et vous changez de fil conducteur,
en piétinant vos directions par des enfantillages pseudo-adultes.
•••
199. Des yeux fixent des yeux, en face des yeux.
•••
200. Est-il possible d’être mort avant d’avoir vécu ?
•••
201. Tu vas vers eux, et tu les révulses, c’est un drôle de jeu, va-t’en !
DESSIN : JEROME GUERRY – inédit –
•••
202. Ce serait facile de vous faire enfermer en prison
ou dans un asile d’aliénés :
a) Violez votre voisine ou la sœur de votre ami.
b) Tuez dix personnes ou une personnalité.
c) Échangez des drogues légales contre des illégales,
façon échange culturel.
d) Volez ce qui vous appartient ou que vous considérez
comme vôtre, et qu’on ne vous donne pas.
e) Reprenez ce que vous pensez qu’on vous a volé.
f) Faites ce que vous estimez juste,
et qu’on prétend vous interdire.
g) Dénoncez un innocent comme coupable, et protégez
un truand comme innocent, ou autre méfait.
Cochez la case désirée ou choisissez une autre vie !
•••
203. De gros cons nous entourent.
Qui c’est le chef des cons ? Un autre con !
DESSIN : DELFINO
•••
204. À la terrasse d’un café berlinois :
Tout le monde la regarde passer, elle est si belle,
si magnifique et délicieuse, comme on rêve plus quand
on passé l’âge. Une vampirique beauté, désirée du regard et transportée
dans un lit ondulant, quand elle marche, exiguë, exhibant ses longues jambes veloutées,
enrobées de délices minutieux ou même la peau nue, si lisse qu’on
la croirait vêtue de bas de soie transparents, avant qu’elle ne s’approche,
provoquant une pulsion interne au mâle, avide de vérité bienfaisante.
Il voudrait faire un enfant à cette femme, à cette femme véritable,
ce fabuleux tabou, qui telle une comète, ne fait que passer.
•••
205. Les petits cons ne sont pas toujours
aussi petits qu’ils en en ont l’air.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
206. Je regarde la télé : il y a des tronches et
des tronches, traumatisées par les tronches de la télé.
Des tronches que je ne connais même pas, et que j’entends
baragouiner, et que je vois batifoler et se flatter. Une fois
le poste éteint, j’ai peur d’être hanté par ces tronches,
traumatisées par les tronches de la télé.
•••
207. Je ne fais que des conneries dans ma pauvre vie.
Moi, je n’ai pas d’amis, car des amis, j’ai depuis longtemps
tout compris : ils veulent ta peau, alors ils t’inventent
un méli-mélo, et si tu leur tournes le dos, ils y plantent
un couteau. Un ami, ça empêche de vivre.
Sans amis, on rit et on vit bien mieux.
Sans amis, on vit bien mieux vieux.
•••
208. Il a les couilles tellement occupées à plaidoyer sa virulente,
qu’elle tient son homme en laisse, sans grande difficulté.
Elle lui baguenaude l’esprit, il est détourné de son essentiel.
Il n’y voit que du feu, et pour le reste, y perd du goût à faire.
Il dit : « je veux faire ci, j’aimerai faire ça », et plus
il le dit, moins il le fait. En gros, il est baisé.
•••
209. Ils n’aiment pas ce qu’ils ne comprennent pas.
Quand ils comprennent, ils prennent peur et
s’enfuient, et on ne les revoit jamais.
•••
210. Les crêpes qui se déplacent en bande
forment un gros matefaim indigeste.
•••
211. Il y a des milliers d’étoiles dans le ciel,
mais il n’y a qu’un seul dieu, à l’évidence du monde
moderne. C’est le bon dieu pieux, le mieux des
dieux antiques, enfouis dans la Baltique,
ou autre mer supplique que l’on cantique.
•••
212. Elle avait la peau douce, mais le caractère rugueux ;
elle avait les seins fermes, mais le cerveau raplapla
•••
213. Ne crie pas ! Ils crient. Ne claque pas les portes !
Ils claquent les portes. Ne regarde pas la télé !
Ils regardent la télé, tes parents. Ne parle pas si fort !
Ils parlent très fort. Écoute quand on te parle ! Ils n’écoutent
pas quand on leur parle. Ils t’ont éduqué, tes parents.
Ne te drogue pas ! Ils se droguent. Ne fais pas ci, ni ça !
Ils font ci, et ça. Ne te mets pas les doigts dans le nez !
Ils se mettent les doigts dans le nez. Tu n’as pas le sens
de l’humour ! Ils n’ont pas le sens de l’humour.
Tu ne seras donc jamais adulte ! Ils ne seront
donc jamais adulte, tes parents.
•••
214. De mauvaises ingérences naturelles que tu croyais
avoir oublié, car tu pensais en être débarrassé,
une bonne fois pour toute, se présentent à ton nez,
sous forme humaine, histoire te t’énerver, avant
de disparaître pour l’éternité, car tu auras
appris à les gérer, tu les auras digérées.
•••
215. Tu n’aimes pas la religion des autres, fâcheux fasciste.
Tu penses que la tienne est meilleure, fâcheux fasciste.
Si tu respectes ta religion, fâcheux fasciste, respecte aussi
les autres, fâcheux fasciste. Laisse donc le monde en paix
avec ses illusions, fâcheux fasciste ; laisse-le rêver,
fâcheux fasciste, sectaire et intolérant, dissimulé sous
une apparente bonne conscience et imbu de toi.
•••
216. Je suis tombé sur une grosse chance.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA
•••
217. Il s’est fait attaquer dans la rue par un homme.
Il n’y a plus d’animaux dans les villes. Il a frisé le danger
dans une rigole en osier, rayé le trottoir de ses
tambours nacrés, nagé dans une tuyauterie sauvage,
et couru sur un fil de neige. Il était dépaysé
et il avait changé d’époque.
•••
218. J’ai bien fait d’y aller, j’ai bien fait. Aller quelque part
ou ne pas y aller. Faire une chose et l’autre ou d’autres
choses une autre. J’ai bien fait d’y aller, j’ai bien fait.
Ne rien faire du tout, sans baisser les genoux.
Trouver de quoi s’occuper, sans avoir à parlementer.
J’ai bien fait d’y aller, j’ai bien fait, n’ai pas perdu mon
temps, ni perdu ci, ni perdu là, ailleurs ou nulle part.
J’étais quelque part. J’ai bien fait d’y aller, j’ai bien fait.
•••
219. Sa mère était une idiote qui jouait à l’intelligente.
Son père était un sot qui faisait le beau.
Il a appris à être un crétin,
un vrai crétin qui ne se soucie de rien.
DESSIN : BRUNO LERAY
•••
220. Observer ce qui se passe, tel un homme invisible,
et attendre son tour, attendre sa tournée de faits.
•••
221. Je te vois, tu n’es qu’un minable, un minable déterminé
mais un minable quand même. Quand je t’entends,
je ne t’écoute pas car tu n’es qu’un pauvre minable.
ça se lit sur ton visage, et quand je passe au travers
de ton esprit de minable, de misérable minable,
ça se passe de commentaire.
•••
222. Évaporé et dispersif est un état d’inattention qui te rebute,
à en fuir de toi-même ; surpris par le ratage omnipotent
qui ampute ta crédibilité, au moment décisif d’une insertion
publique, avec bon nombre de témoins à charge, à l’appui
de regards fustigateurs, décelant un malaise,
interprété par eux-mêmes.
•••
223. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, aujourd’hui ? C’est le jour
des cons, ma parole ! C’est tous des cons, ma parole !
Non, c’est le jour du bal des balcons fleuris
de Corenc Montfleury, ma jolie.
•••
224. Doit-on, faire des concessions,
avec la beauferie pure et dure, incurable ?
•••
225. Pot de colle, tu picoles, et tu ne me lâches plus les baskets,
avec tes racontars. Tu n’écoutes rien de ce qu’on te dit, car ça t’ennuie.
Les mots des autres t’ennuient, tu trouves les tiens si intéressants.
Tu n’es qu’un pot de colle, tiens-toi le pour dit :
Pot de colle aujourd’hui, pot de colle pour la vie.
•••
226. Es-tu conscient de tes propres erreurs de jugement,
d’investigation, de cheminement ? connais-tu les faits,
les actes, les réalisations, qui n’émanaient pas de ta propre
volonté, enclavée par d’autres volontés, qui profitaient de
ces erreurs pour pomper dans l’énergie et l’inspiration d’autrui,
comme se servir sans gêne chez un ami qui n’aurait pas fermé
sa porte d’entrée ? As-tu compris le comportement de certains,
vis-à-vis de toi-même, depuis des années ? Renies-tu leurs
attitudes ? Les as-tu encore dans les pattes, à feindre la ruse
qui devrait te tromper ? Poursuis-tu ces erreurs, en les
accumulant jour après jour ? Es-tu assez indulgent envers
ces autres, pour être respectueux envers toi-même ?
•••
227. Tu m’as saoulé de paroles, saoulé de balivernes.
Mais vas-tu enfin te taire ! Vas-tu enfin la fermer !
Tu n’as rien à dire d’important. Tu ne sais que médire.
Tu ne fais que parler. Quoi ? Mais t’es constipé !
Faut te refaire une santé ! Qu’est-ce que t’as raconté ?
Tu ferais mieux de retirer !
•••
228. Un soir, rentré à la maison et seul, donc libéré de tout autre,
il savoure cette solitude, au point de vouloir oublier
le reste du monde et tout de sa vie passée,
pour tout recommencer à jamais, éminemment seul.
•••
229. Coupable ou pas ? Capable ou coupé ?
On cherche toujours des coupables incapables.
Il faut toujours trouver des coupables à couper, avant de
se remettre en cause. Coupable ou pas ?
•••
230. Tu appelles un copain pas vu depuis un certain temps,
pour une raison précise ou un truc du genre. Bon,
évidemment, tu vas devoir donner des nouvelles,
mais c’est par téléphone, alors tu tombes sur la copine du copain,
qui fait secrétaire ou un truc du genre ; et comme tu la connais un peu,
sans trop d’affinités, tu donnes des nouvelles et prends des nouvelles,
car tu veux parler au copain. Ensuite, tu as le copain, prends un peu de
nouvelles et donnes des nouvelles, encore des questions ; mais
comme c’est les même nouvelles, tu as l’impression de te répéter,
ce qui n’est pas le cas pour la personne qui entend, mais
effectivement, tu répètes. C’est chiant le téléphone !
•••
231. Déjà tout dit, plus rien à dire ; déjà tout fait,
plus rien à faire ; déjà tout fuit, plus rien à fuir ;
déjà trop vieux, pas fait d’envieux, mais de son mieux ;
déjà foutu, assez vécu ; assez d’assez
et d’écouter d’autres apôtres.
•••
232. J’entend une poule caqueter dans la rue. Me tournant vers la fenêtre,
je la vois passer. Elle est surdimensionnée, et faite de carton pâte.
Coupée en deux moitiés, elle est perchée sur les côtés d’une
fourgonnette rouge sang, immatriculée au numéro d’un
département voisin. Un paraphrasé annonce une publicité
pour un poulet rôti sur commande le week-end.
COLLAGE : RICHARD BOKHOBZA
•••
233. Quelle cha cha, quelle chaleur ! Quelle chala, quelle chalaleur !
quel chalala, quel chalali, on s’en fout d’la vie !
•••
234. Il fait de la musique expérimentale. Il pense être un génie,
une sorte de créateur. Écoutez sa note, elle est intellectuelle.
Prenez-en de la graine, vous deviendrez peut-être
un peu plus savant.
•••
235. C’est un faux-cul et la sincérité le gêne. Ça le dérange de la voir
s’exprimer en toute impunité, en face de lui. Cela se voit sur sont visage,
où s’affiche une rancœur mal dissimulée. Il n’apprécie ni les faits et gestes
qui lui sont soumis, ni les mots et leurs expressions. Quoi qu’il se dise, il
rumine. Il aimerait pouvoir se moquer, rire un brin, trouver compagnonnage,
mais le fait est : il est là pour écouter. Tout le monde écoute, ici présent ;
il n’a pas le choix de faire autrement, alors il rumine car il subit. En
d’autres circonstances, il pourrait agir, faire participer son langage déplacé,
introduire une conversation dérangeant et répandre le mal à l’aise,
aisément, et dire blanc, penser noir, pour récolter le fruit de dialogue
que d’autres ont semés, sans trop se fatiguer. C’est un faux-cul, que la
sincérité effraie. Ça ne fait pas partie de ses habitudes de manipulation
par tournure d’esprit, utilisant la même expression sincère pour
faire valoir son insincérité. Tout le monde n’est pas dupe
bien longtemps, et l’on paye un jour ou l’autre,
son insincérité, même quand on est un faux-cul.
•••
236. Les connaisseurs sont ceux qui savent savoir.
•••
237. Tu sembles si proche, un univers nous sépare. Es-tu si près
de moi ? Un univers nous sépare. N’es-tu pourtant pas
loin ? Un univers nous sépare. Si un point commun fait, à
un moment ou un autre, que nous parlons d’une chose ou
d’une autre, ne te crois pas tout permis en raison de ce
point commun ; un univers nous sépare.
•••
238. Le regard d’un homme… le regard d’un homme sur une femme…
le regard d’un homme sur une femme qui lui plaît.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA
•••
239. Tu n’as rien à dire Esbroufe,
alors qu’est-ce que tu veux d’esbroufe ?
•••
240. Il cherche un endroit pour être tranquille et seul,
où passer un an droit.
•••
241. Elle était ma fleur sauvage, mon plus beau paysage,
mais un jour elle s’est fanée, car je ne l’ai plus arrosée.
DESSIN : MORI KIKI
•••
242. Oublie-moi, s’il te plaît,
ça me fera des vacances d’une éternité serinée.
•••
243. Il ment sagement, ça dépend du temps ;
il ment sagement, ça dépend du vent ; il ment sagement,
ça dépend de la clémence de son tempérament.
•••
244. Obsédé par le téléphone et la télévision,
il se spécialise dans la communication anti-communicative.
•••
245. Une chiée de cons, non ?
•••
246. D’une situation, quelle qu’elle soit,
tout le monde en reviendra.
•••
247. Quelqu’un a enregistré un beau rot rond sur
mon répondeur téléphonique. J’ai pensé : « le type est puant,
il doit aimer sentir ses odeurs digestives quand il se pend au téléphone. »
•••
248. Qu’espère-t-elle ? Que je la trouve belle.
•••
249. N’importe quoi ! Tu dis n’importe quoi,
tu fais n’importe quoi, tu penses n’importe quoi
et tout le monde s’en fout, car c’est vraiment n’importe quoi ;
ça ne tient pas debout, ça ne tient pas la route,
ça ne tient à rien du tout.
•••
250. La plupart des gens sont idiots.
•••
251. Brillantine ! Brillantine ! Passe-moi la pommade, Brillantine !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
252. Il existe une maladie qui pousse l’être faible,
à croire que ses semblables lui porte de l’amour,
une maladie qui pousse l’être faible à croire
que les gens sont bons autour de lui.
•••
253. De la séduction au mépris de la conquête,
tu as appris à dire : « non ».
Elle voulait des mots d’amour et des promesses
de prouesses, tu as appris à dire : « non ».
Tu es bien con : – non !
•••
254. Moche et con, à la fois !
•••
255. De chacun prétend être le meilleur que l’autre.
Je dis : « foutaise ! » et je rigole, car je sais éperdument
que le meilleur, c’est moi !
•••
256. Je ne peux pas t’aider en parlant,
aide-toi toi-même, ou ferme-là !
•••
257. Malgré ce qu’on voudrait nous faire croire,
l’homme n’est pas une machine, il a du sentiment.
L’homme n’est pas une machine à penser,
pas une machine à produire, pas une machine à détruire.
L’homme n’est définitivement pas une machine :
il a du sentiment.
•••
258. Et un barjo, c’est un barjo, ce n’est qu’un barjo !
DESSIN: JEROME GUERRY
•••
259. Ce que je dis se fiche, s’affiche
et s’en fiche de vos conneries, ries.
•••
260. Il s’est marié à une mocheté qu’à mousqueter,
il passe sa vie à regretter qu’elle le fasse chier, la
minorée, qu’elle continue de l’emmerder, ce bon pédé.
•••
261. On analyse que quand on est capable d’analyser.
On ne juge que quand on est capable de juger.
On ne peut rien se permettre en ce sens quand on est
un incapable, un misérable, un coupable.
•••
262. Il m’a dit en passant, sans prendre le temps de s’arrêter,
l’air trop pressé : « on se verra pour une bouffe. »
On n’a pas besoin de voir quelqu’un pour manger, pensais-je,
pour avaler boustifaille en se regardant dans le blanc des yeux, creux ;
je préfère en avoir le ventre et regarder le mur, mur d’à jeun.
Parler la bouche pleine de salades et autres ingrédients,
c’est parler pour ne rien dire, ou ne pas penser à ce que l’on mange,
mais à ce que l’on dit, sans se faire comprendre, car on engloutit.
C’est parler sans penser qu’on mange les mots. Ce serait plutôt un coup
à vous couper la faim, comme si on donnait les restes au chien,
sans n’avoir rien attaquer des mets.
•••
263. Il n’y a pas de sots métiers, il y a des sots, tout court !
•••
264. Je n’ai pas besoin de ta salope sympathie. Mets de l’engrais
dans ta terre, mais ne me coupe pas l’herbe sous les pieds,
où va être piétinée, ta foutue sympathie, cette salope
indicible, ineffable, imbue et inavouée.
•••
265. Frais comme un alambic, vif comme un moustique,
à la thérapeutique oblique, patient comme un agent,
errant comme un mutant, vibrant sur un étang,
avec aux mains des gants d’argent perdant,
debout sur un pied et l’autre autour du cou,
avec une main dans la poche, cinoche, et
le doigt dans l’œil, écueil, j’attends.
DESSIN : DELFINO
•••
266. Quand ils me voient, ils pensent que je suis bête et peu instruit,
ça leur plaît de pouvoir se moquer. Mais quand je chante et joue
de la musique, ils comprennent que je suis malin et intelligent,
alors ils me détestent après ça. Chaque fois que je chante, ils me
détestent après. Avant, ils s’en foutent, ils pensent que je suis con
et médiocre, mais quand ils comprennent que je suis gentil et brillant,
ça les énerve et ils ne veulent pas l’admettre quand ils s’en rende
compte, alors ils me détestent quand j’ai chanté ; car quand
je chante : c’est moi qui me moque et ça me plaît.
•••
267. Tu aimes bien voir les gens malheureux, les pleurnichards
qui se lamentent pour un rien, qui sont aigris par le souci ;
ça te rassure sur ton cas d’heureux.
•••
268. Regardez-moi cette modestie, qui trouve prétentieux,
le simple fait d’être actif, voir mieux, créatif !
•••
269. Si on me laisse faire, j’ai de fortes chances de
devenir un prétentieux imbattable. Le reste du monde
est si pauvre d’esprit, qu’il est facile de prendre
les gens pour des imbéciles.
•••
270. Ils y a des gens tellement inconvenants,
qu’ils passent leur temps à répéter ce que tu dis.
•••
271. Il habite un quartier où il n’y a pas de problèmes de racisme,
car il n’y a pratiquement qu’une race y habitant.
•••
272. Tu en connais des prétentieux qui ne sont pas
à la hauteur de leurs prétentions ?
•••
273. Ce mec est un connard ; ce n’est qu’un connard
parmi tant d’autres, et le connard prend un air grave !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
274. Pauvre cloche, t’es moche, t’as rien dans les poches ;
c’est moche, dis-moi ce qui cloche. T’as raté beaucoup de choses
dans ta vie. Te reste-t-il à espérer que tu puisses en réussir d’autres,
pour trouver ce que tu n’as jamais eu, avoir ce que tu n’as jamais osé
espérer ? Pauvre cloche, t’es moche, t’as rien dans les poches ; c’est
moche, dis-moi ce qui cloche. Tout ces méfaits qu’on ne t’a jamais
pardonnés, tu les traînes comme un boulet. Tu ne tiens plus sur tes pieds,
tu es trop bourré. Comment avancer, cloué au passé, dans la buée de tes
yeux vitrés, parfumés aux mauvais souvenirs ? Pauvre cloche, t’es moche,
t’as rien dans les poches ; c’est moche, dis-moi ce qui cloche.
•••
275. Y’ sont tous cons en fait. Y’a que moi qui ne suis pas un con.
C’est normal, y’a que moi qui me comprends.
DESSIN : DELFINO – inédit –
•••
276. Je n’écoute pas souvent de musique à la radio, je préfère
en jouer ou en écouter d’autres. Quand j’écoute la radio,
j’écoute les gens parler, car je n’aime pas les entendre
dans la réalité, où il est plus périlleux de les faire taire.
•••
277. Il chante des chansons qui ne prétendent pas
vouloir changer le monde, des chansons qu’on aime
ou qu’on déteste, parce qu’elles sont belles ou laides,
idiotes ou graves, naïves ou malignes.
•••
278. J’écoute ces disques que nous apprécions entre amis,
ils sont toujours aussi bons, mais mes amis ont disparu.
•••
279. Si quelqu’un voulait m’obliger à prendre une arme pour aller
tuer quelqu’un d’autre, je le tuerai avec cette même arme qu’il
me proposait de porter ; guerre à la guerre, gare à la guerre !
•••
280. La guerre est souvent absurde et triste,
mais il y a mille raisons supranaturelles de la faire,
chaque jour, à chaque fréquentation ou aux voisinages dérangeants.
Pour l’éviter, il suffit juste d’apprendre à connaître ses limites
de supportabilité envers ses semblables, et comment s’autocontrôler.
Contenir sa violence intérieure en la travaillant à bon escient, et
exploiter l’énergie engendrée à de meilleures fins. Malgré le tord
qu’on peut vous faire, et celui que vous avez peut-être déjà fait,
lorsque vous déciderez d’attaquer, commencera une guerre,
comme elles commencent toutes.
•••
281. L’omission c’est l’admission.
•••
282. Les profiteurs ne vont pas avec ceux qui se font avoir
par leur gentillesse, mais surtout par leur naïveté.
•••
283. Le type se tape une déprime, qu’on lui foute la paix !
Il veut être seul, comme s’il était mort pour le monde ;
ne veut voir personne, ne veut pas parler et pouvoir dormir
la conscience tranquille, loin des esprits qui l’entourent
et le hantent comme pour le punir d’être né.
Il aimerait se faire oublier.
•••
284. Il ne veut pas être une forme de direction,
il n’est qu’une forme de soumission.
•••
285. Discuter avec ses contemporains,
c’est le lavage de cerveau assuré.
COLLAGE : BRUNO AMEYE
•••
286. Tu t’es demandé jusqu’à quand, tu allais devoir supporter
de tels crétins !? Alors que tu crois en être débarrassé,
d’autres les remplacent. Tu n’en auras décidément jamais fini
avec les crétins ; plus tu en laisses et plus tu en retrouves,
c’est la loi de la suprématie des crétins.
•••
287. – Du balai, Galai ! Allez, du balai, Galai !
– Désolé, Je n’suis pas du voyage,
le balai a déjà été passé, mocheté !
•••
288. Qui prétend vouloir simplement jouer ?
•••
289. Trouvez-vous normal que cet homme soit nombreux
et que vous soyez tout seul ?
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290. Il vit dans l’utopie et sa musique est pessimiste.
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291. Essaye de comprendre que tu as tout à apprendre, imbécile !
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292. Y’ en a toujours un pour en emmerder un autre :
on a toujours un tordu pour emmerder ses voisins.
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293. Et comme un abruti, il faisait des gammes de piano,
avec les doigts raides comme un bâton.
•••
294. Viendrez-vous au bal, déballer votre arsenal,
enchanter vos viscérales turpitudes, en d’élancées exactitudes ?
•••
295. L’insanité, c’est : une mère qui dit à son vieux fils de
retour en la maison familiale, « alors, on découche ! »
L’insanité, c’est : une fille à qui tu offres le restaurant
car elle t’a convié à le faire. Tu ne la nioxes pas en
finalité car elle pense que tu payes pour la sauter,
et ça la bloque d’être ma considérée.
Moralité : ne paye jamais avant d’avoir nioxé.
•••
296. Je m’emmènerai partir loin, ici même, d’ici même.
•••
297. Si je ne t’aime, je t’abhorre et je ne t’aborde pas.
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298. Entouré de peigne-culs frustrés qui te bourrent le mou de balivernes,
tu voudrais retourner aux temps bannis de l’homme des cavernes.
•••
299. Dieu et Diable sont la même personne.
•••
300. Piégé dans un bar à pute parisien, il s’est fait dépouillé,
tellement injustement, le bougre, qu’il n’a même
pas daigné consommer la récompense.
•••
301. Je n’ai de goût que pour les fêtes où la musique est vraiment
folle et variée, à l’image de l’humain dévarié.
•••
302. Ils cherchent à savoir ce que tu peux avoir fait de mal,
car ils s’intéressent seulement à ce que tu ne réussis pas.
Ils aiment te juger, ils cherchent à se moquer,
et ils trouvent toujours des prétextes
pour satisfaire leurs mièvreries d’esprit.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
303. Quinze, sans problème : quinze cent problèmes :
mille cinq cent problèmes.
•••
304. Tu ne peux plus faire confiance à personne.
Tu ne peux plus que te fier à toi-même,
donc tu ne pourras jamais faire ce que tu veux,
car pour faire ce que tu veux, tu as besoin des autres ;
mais comme tu ne peux plus faire confiance à personne,
c’est une cause perdue d’avance.
•••
305. Pour certains, tout va bien, toujours ; et pour d’autres, tout
va mal, toujours, jusqu’à la dernière fois qui sera fatale.
•••
306. Si tu n’as pas appris à te démerder seul, tu es de la baise, car c’est chacun pour sa gueule, et chacun pour soi, gueule !
DESSIN : JEROME GUERRY – inédit –
•••
307. Il se sent si proche de ses idoles, il pense être comme elles.
Il voudrait leur ressembler, mais il n’a rien à voir
avec elles et elles s’en foutent de lui.
•••
308. Pourquoi faut-il être soumis aux jugements
erronés et constants de tout entourage humain ?
C’est pour mieux les croquer, les crétins !
•••
309. Des négativistes qui jouent les positifs, croient te duper
sur leur compte, t’embobiner dans leurs mièvreries,
te convertir à leur trépas ; mais tu ris bas si tu positives.
•••
310. Si vous avez des tuyaux, faites donc couler l’eau !
•••
311. – Comment ça va ? Dis-moi comment ça va ?
– Ça va couci-couça.
•••
312. Il ne fait pas bon vivre à tes côtés très longtemps, ce serait
comme vivre à tes dépends, si ce n’est à tes crochets.
•••
313. Il annonça, comme une promesse, ce qui allait se passer ;
tu n’as jamais vu la couleur du résultat.
•••
314. Quoi penser d’un coq qui chante au beau milieu de la nuit ?
Qu’il doit être assez bête pour croire
que le jour se lèvera grâce à son chant.
•••
315. Ce n’est pas parce qu’on a un gros nez farineux
et plein de boutons qu’on est forcément un con.
Ce n’est pas parce qu’on a un long nez lisse et fin
qu’on est forcément un crétin.
•••
316. J’ai l’air plus bête que je ne le suis,
alors méfie-toi de tes coups bas.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
317. Chercher à se connaître, se reconnaître en se trouvant,
pour mieux arriver à se fuir, avant de disparaître.
•••
318. Pendant que les gens dorment,
les gens d’armes font la ronde.
•••
319. Vieux con, tu es vieux car tu as vieilli,
et tu es con car tu l’as toujours été.
•••
320. Elle semble s’adresser à un être humain,
mais elle parle à une machine et elle déballe son discours
sans couper court à la réalité de la distance.
•••
321. Le héros, c’est le tueur ; et le tueur est un raté.
•••
322. Les femmes qui macquent les hommes
sont plus nombreuses qu’on ne pourrait l’imaginer.
•••
323. Je n’aime pas les « j’aime pas » qui disent « pas » à tout va.
•••
324. Chacun vaque à ses os ; chacun vaque à ses eaux ;
chacun vaque à ses occupations ; chacun vaque
à ses écus-passions : la tête dans le seau !
•••
325. Des bruits de machines-outils, à l’extérieur, se mélangent à
des cris d’enfants qui jouent ; pas à douter qu’il n’y a aucun
danger, pas à douter que ces enfants sont en sécurité,
pas à douter de l’état de paix à l’intérieur de ce pays.
•••
326. Ils ne se fréquentent pas de leurs vies, bien que
les coqs qui chantent et les chiens qui aboient
chez les uns, peuvent être entendus chez les autres.
•••
327. Lorsqu’il ne te restera plus que la peau sur les os,
tu auras l’air malin.
•••
328. Qu’est-ce que je foutrai avec ces bœufs ?
•••
329. En entendant les bruits de chiottes, on a l’impression que
les voisins du dessus chient sur leurs voisins du dessous :
c’est pour ça que les plus pédants habitent le dernier étage !
DESSIN : Z’OREILLE
•••
330. Choisir ou être choisi ! Oui, mais pour quoi faire ?
•••
331. Moi, nous sommes plusieurs : moi et mon ombre,
moi et ma conscience, et j’en passe.
•••
322. J’ai des défauts mais je m’en bas le dos, badaud !
•••
323. Si ton chemin n’est pas crédible,
tes manières non plus ne le seront.
•••
324. Chaque fois que tu ouvres la bouche pour partager
une connaissance quelconque que tu as apprise, sue,
connue et retenue, ils te demandent d’où tu tiens tes
sources et doutent de ce que tu leur racontes. Ils ne
comprennent pas comment eux, ont pu passer à côté
d’un tel savoir ; pensant détenir toutes les vérités dans
leur petit tas de prétentions inculquées. Ils voudraient bien
comprendre, au fond, comment toi, tu fais pour découvrir
tout cela. Est-ce possible d’écouter attentivement ?
Est-ce possible de se concentrer ? Est-ce possible
de réfléchir sur ce que tu reçois quotidiennement
d’informations ? Ils n’y pensent pas.
•••
325. Je ne vois rien, je n’entends rien et je me tais ;
et j’aspire à la liberté.
•••
326. En allant gagner sa vie, il empoisonne la tienne.
•••
327. Tant le mouton va au bercail qu’à la fin on le tond.
•••
328. Attention aux imbéciles !
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
329. Il y en a « des », dont l’unique son de voix, même
entendue à une distance suffisante pour que n’en perçoivent
qu’un brouhaha ces oreilles heurtées, fait l’effet
d’une rafale de mitraillette dans le cerveau.
•••
330. Il est amoureux d’un chien ; il crève de faim
mais son chien ne manque de rien.
•••
331. – T’as médit ! Non mais dis, ça va pas ? – Non.
•••
332. Quand quelqu’un t’apprend ou te raconte quelque chose,
sans la présenter en donneur de leçons, tu ne l’oublieras jamais
de toute ta vie, car tu sauras en tirer le meilleur parti.
•••
333. Culture Zéro, tu fais le branché,
en étalant tes goût de passionné inné.
•••
334. Ce que veulent la plupart est que tu l’écrases,
que tu la fermes et que tu souffres, et en silence en plus ;
car au moindre de tes sons, ça pourrait encore les déranger
de t’entendre t’exprimer, de t’entendre être vrai.
•••
335. Entends-tu ce poulailler piailler ?
•••
336. Le gars se demande comment une lesbienne
qui est un vrai boudin peut se faire aimer d’une autre,
alors que même un homme ne l’aime pas. Y’ a quelque
chose qu’il n’a pas compris. Il ne sait pas quoi. Mais là,
il n’a pas saisi. Normal, c’est une histoire de femmes !
DESSIN : Z’OREILLE
•••
337. Allez ! Fais comme tout le monde,
pour te regarder quand tu regardes un autre !
•••
338. Devrais-tu encore longtemps supporter cette personne
que tu n’as pas choisi de fréquenter ? Ne t’étouffe-t-elle pas ?
Ne t’empêche-t-elle pas de t’exprimer ? Ne te ruine-t-elle pas la santé
mentale avec ses préjugés énoncés ? Ne t’agresse-t-elle pas constamment
avec des questions dont elle se fout des réponses, puisqu’elle les a déjà ?
Elle veut tout savoir mais n’apprend rien car elle pense avoir raison
sur tout. Devrais-tu encore longtemps supporter cette personne ?
•••
339. J’anticipe ma réussite comme d’autres leur bêtise.
•••
340. Il est musicien : il a le jazz coincé entre deux culs terreux ;
le blues n’est plus qu’une question de flouze ;
la classique muse lui fait la nique, et pour le reste,
il reste en reste ; et tout le rock que ça lui évoque.
Ah, quelle époque !
•••
341. La connerie, c’est inné, et on vit avec.
•••
342. Pourquoi les gens ne s’entretuent que relativement peu
dans un monde civilisé ? C’est à cause de la peur
qui les oblige à se contrôler.
•••
343. Il s’emmerde alors il emmerde les autres pour se distraire.
•••
344. J’ai fait une erreur envers toi, tu as fait une erreur envers moi ;
nous serions ennemis potentiels si nous avions à être confrontés
dans un domaine convergeant. Ce qui limite les probabilités.
•••
345. Tu penses que la bêtise de tes parents est cause du fait
que tu sois un raté dans la société. Rassure-toi en pensant
que d’autres en ont des plus bêtes que les tiens.
Mais peut-être ont-ils mieux réussi dans leur vie ?
•••
346. À sec, à sec, cours ! Au secours !
•••
347. Péquenaud intellectuel !
•••
348. Noir et blanc sont fait pour s’entendre, les contrastes sont
fait pour cohabiter, pour une harmonie de l’image.
•••
349. Contrairement aux apparences d’intéressement qu’ils
voudraient laisser supposer, ils sont de ceux qui te posent
des questions, donc, qui se permettent de te perturber ouvertement,
pour chercher à te déstabiliser, en espérant obtenir des réponses qui leur
prouveraient ce qu’ils pensent être ton échec ; de leur prétention
d’une supériorité imaginaire ou quelconque, à ta personne.
•••
350. Ceux qui sont en place ne sont pas
responsables de leurs situations.
•••
351. Par mes yeux, par le diable, tu vois ta mocheté,
tu vois tes erreurs, tu vois ta stupidité,
tu vois ta supercherie d’être en vie !
•••
352. Les amuseurs mortels font des ennuis
avec des bombes ; ceux qui s’ennuient se font distraire :
on les amuse avec des pétards fêtards.
•••
353. Le populaire m’inhibe.
•••
354. Heureusement qu’on ne dit pas toujours en face
ce que l’on pense tout bas, on s’attirerait
des ennuis constamment.
•••
355. Je voudrais être un poisson en nage, perdu dans le rêve,
en dessous d’un corps sage, au-delà des pages cauchemardeuses.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA – inédit –
•••
356. Pire que la bêtise dévoilée,
certains anticipent leur bêtise.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
357. On m’a dit : « pas motivé ». La motivation n’est pas innée,
elle naît quand on la motive. Quand on est engagé sur ce que
l’on fait et que l’on a quelqu’un pour y participer, on fait en
sorte que la personne ait envie de le faire. Sa façon d’être, de se
comporter, de s’exprimer, va lui permettre d’être motivée ou pas.
Dans ce cas précis, « pas motivé » est le bon terme ; car motivé
pour faire telle ou telle chose, oui, mais pas forcément
motivé pour le faire avec telle ou telle personne, aussi.
•••
358. Souhaiter la mort de quelqu’un, C’est être
trop bon. Lui souhaiter souffrance et malheur,
C’est être méchant, en vengeance.
•••
359. Quoi dans ma tête ? Pas pis que dans la tienne.
•••
360. On en entend qui disent toujours : « je veux donner, il faut
être généreux. » et ils se le répètent, et ils se le disent tout
le temps. Ils passent tellement d’énergie à penser qu’ils doivent être
généreux qu’ils trouvent la plupart des autres égoïstes ; et, vacant à leurs
petites activités bienfaitrices, dans la compassion les uns des autres,
ils se rassurent, en s’assurant être du côté des gens bien-pensants
pour l’humanité, alors qu’ils sont en fait mal-pensants de leurs proches.
Par l’esprit, ils nourrissent les bouche affamées, ils pansent les plaies
des blessés et vaquent à leurs occupations, dans un bonheur de doléances,
en s’empiffrant de grosse bidoche et de bons alcools, avant d’aller au
spectacle ; et ils vont reprocher au reste du monde d’être ce qu’il est.
•••
361. Merci aux réelles sensibilités de percevoir et d’apprécier
les expressions vivantes et variées de leurs contemporains en art et
musique ; étant assez malignes pour ne pas se prendre aux pièges
de la dictature culturelle du tout-venant modulable,
dont d’autres sont bassinés, dans la bêtise pure et simple.
•••
362. Tu vis, tumeur ; tu vis, tu meurs du cerveau.
•••
363. Tu es de mauvaise foi car tu as mauvais goût.
DESSIN : JEROME GUERRY
•••
364. Les honnêtes gens ne payent pas de mine,
mais méfiance des apparences trompeuses.
•••
365. Une dame entre dans un compartiment où se trouve un
monsieur à chaque extrémité, et lance, rougissant, avant de
s’asseoir en silence, le plus près de la porte, en face de l’un
des deux : « messieurs-dames, pardon. »
•••
366. Cette personne n’existe pas pour toi, mais si elle te dérange
ou te crée des ennuis de voisinage, elle a des limites
à ne pas dépasser pour ne pas avoir à se faire étrangler ;
hormis le fait que tu sois un bon bougre.
•••
367. Il n’aime pas son pays, il n’aime pas sa région,
il n’aime pas son quartier, il n’aime pas sa famille,
il n’aime pas ses voisins, il n’aime pas ses amis,
il n’aime rien par ici, même pas lui !
•••
368. Si tu regardes dans le temps, quand t’es au jour présent,
que t’es encore vivant, tu regardes en avant, tu prends le
négatif dont tu te fiches et tu le mets en miettes, en foi
d’esthète ; tu prends le positif que tu affiches et tu t’en sers,
utile pour gonfler tes acquis de tout à priori ; t’emmerdes
le négatif et glorifies le positif.
•••
369. Il vit dans une ville morbide, où il se débine sans cesse
à ses devoirs d’être humain, où il entend constamment
des ondes de voix abjectes.
•••
370. Chérie, dis-moi que tu m’aimes avec des mots d’amour,
d’amour de tous les jours ; les jours se ressemblent,
ensemble on s’assemble, ensemble on sent bon.
DESSIN : MORI KIKI
•••
371. Il vit au beau milieu de fantômes. Il vit hanté par des
Fantômes qui ont eu lieu de participer à sa vie. Ces
fantômes lui trottent dans la tête, de leur vivant. Ils lui font
perdre son temps depuis les années où il a eu la malchance
de les fréquenter pour rien.
•••
372. Tu veux faire des choses. Tu dois faire des choses.
Tu n’as pas à perdre ton temps. Tu n’as pas de temps à
perdre car tu es déjà en retard. Tu as déjà assez perdu ton
temps comme ça, étant constamment, socialement court-circuité
par des aveuglements lucides. Tu dois bouger. Tu dois te bouger.
Tu dois réellement t’en aller et pas seulement en parler.
Tu dois t’enfuir pour vraiment pouvoir
arriver quelque part, sans naïveté.
•••
373. Quand quelque chose est brisé, on peut parfois
recoller les morceaux, mais ça ne sera jamais plus
comme si c’était resté identique.
DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA
•••
374. La peau blanche de l’os immuable au soleil noir,
invoque le déclin, rugissant les flammes serviles,
imbues des chairs du désordre établi.
•••
375. C’est un pauvre, pauvre, pauvre, pauvre, avec du
Chagrin plein les reins ; c’est un pauvre, pauvre, pauvre,
qui ne se soucie plus de rien, car il a tout raté dans sa vie.
•••
376. Il a tellement voulu embrasser la vie à pleine bouche,
Que c’est finalement la mort qui l’a embrassé.
•••
377. Tu n’es qu’un con, et en bon con,
tu dois être reçu comme tel !
•••
378. Débarrassez-vous de moi, ça m’arrangerait.
DESSIN : TORRO
•••
379. Cuve ton vin, t’es complètement zinzin ;
cuve ton vin, tu en deviens badin !
•••
380. Le temps est-il aux girafes ce que leur cou est au ciel ?
L’argent est-il aux poches ce que le trou est au pantalon ?
La lune est-elle à boire ? L’alcool est-il à luire ?
La terre disparaîtra-t-elle avant nous ?
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BONUS – inédits –
Quelques phrases et dessins non mis ou censurés dans la co-édition
originale parue aux éditions Atticus en 1997.
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DESSIN : CHRISTINA BELLAGAMBA – inédit –
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381. Danse, danse, avec ton corps. Danse, danse, avant d’être mort.
Danse, danse, dans tous les sens. Danse, danse, tu sens, ça balance.
T’as bien raison de danser, ça te fait te défouler et après tu
deviens moins casse-pieds, on ne peut plus t’arrêter les idées.
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382. Tu crois que c’est ainsi, et alors c’est autrement ;
t’es le roi des couillons, à proprement parler.
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383. Elle dit qu’elle aime les fleurs, et elle leur coupe la queue,
alors quand elle dit qu’elle m’aime, j’ai peur !
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384. Tu t’en fous ? Tu t’en fourres ?
Non, tu t’enfoufounes !
DESSIN : DELFINO – inédit –
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385. Femme, tu te fanes,
quand plus jamais tu ne m’enflammes.
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386. On se reverra, d’ici là. On se reverra, ne pleure pas.
Il s’en va, mais qui sait quand il reviendra ?
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387. Ils veulent passer pour des gens heureux,
ces tristes sires, ces pleurnichards souriants.
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388. Un salaud envoie toujours
ses grattes-merde pour te polir.
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389. Est-ce qu’un larbin qui se fait dégommer dans la rue,
vous trouvez ça artistique ?
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390. Dimanche : le jour maudit de la dite semaine ;
c’est le jour des glandus qui puent du cul !
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391. ça t’en bouche un coin, bon con ; ça t’en bouche un coin,
crémon ; ça t’en bouche un coin de crête, hein !?
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392. Ta vue est un cauchemar, ta présence est un cauchemar,
t’es un véritable cauchemar ambulant ; va-t’en ! Tu ferais même
fuir les animaux les plus dociles ! Et les plus sauvages ne te
voudraient pas pour leur quatre heure. Ça les rendrait malades !
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393. Elle s’appelle Marie et son mari a des radis.
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394. Tu ne mangeras point, tu ne riras point, tu ne baiseras point.
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395. Y’ a maldonne, la madone, le baron est rond !
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396. Il veut être à la page, il pense être au goût du jour,
mais il a toujours été à côté de la plaque, et ça continuera,
malgré ses efforts d’insertion à la banalisation,
il restera le paumé parmi les paumés.
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397. La musique t’a plu ? Casse-toi tu pues !
DESSIN : Z’OREILLE – inédit –
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398. Des trucs se passent, des trucs arrivent ;
des trucs sont comme ça, et des trucs autrement.
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399. C’est l’heure du hibou et le riz bout.
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400. C’était pas mal, surtout des fois mieux que d’autres.
FIN
« Ils n’en avaient simplement rien à foutre avant,
pendant et après… t’as jamais remarqué ? »
Page d’accueil – RYTRUT éditions
RYTRUT éditions
Des livres pour mélomanes et passionnés d’histoire de la musique
Éditeur associatif indépendant spécialisé dans les livres sur la musique
« Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines » — proverbe mexicain
« Ceux qui savent, le savent. » — Don Letts, dans Typical Girls? L’Histoire des Slits de Zoë Howe
LIVRES DISPONIBLES
L’HISTOIRE DE CRASS, GEORGE BERGER
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-2-7
Biographie
432 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 680 g
Prix public : 24,00 €
L’histoire complète de Crass, la genèse du collectif après la création du festival Stonehenge, Exit, la Dial House, la littérature, le graphisme, les diatribes, le studio, les concerts, ponctuée de nombreuses interviews et discussions entre les membres du groupe. Une profonde réflexion.
George Berger est un auteur free-lance à l’ADN punk, qui a notamment écrit pour Sounds, Melody Maker, 3:Am Magazine et Amnesty International. Son livre précédent était une biographie, Dance Before the Storm: the Official Story of The Levellers. Il a depuis écrit une série de romans et d’essais, dont une trilogie intitulée All the Young Punks, et Let’s Submerge: Tales from the Punk Rock Underground, rédigé à partir d’interviews et de discussions avec divers personnages influents de la scène.
TYPICAL GIRLS? – L’HISTOIRE DES SLITS (2e édition révisée), ZOË HOWE
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-3-4
Biographie
324 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 624 g
Prix public : 21,00 €
L’auteure Zoë Howe s’est entretenue avec les musiciennes des Slits et divers acteurs de la scène britannique pour écrire la biographie de ce groupe précurseur et influent. The Slits : une pièce majeure de la révolution punky-reggae, ayant fait un retour magique en 2009 avec leur album Trapped Animal. Quelques changements de formation et des participations à divers projets viendront gonfler leur discographie avec les autrement intéressants : New Age Steppers, The Raincoats, Mo-dettes, The 49 Americans, Prince Far-I, Singers & Players, Dee Sign et Lee « Scratch » Perry. Ari Up commença aussi une carrière solo en 2004, ainsi que Viv Albertine en 2010, Holly Cook en 2011 et Tessa Pollitt enregistre en 2012 avec Mark Stewart du Pop Group, maestro du hip-hop industriel du label On-U Sound. La photo de couverture est de Pennie Smith, auteure du légendaire cliché de l’album London Calling des Clash.
LA PHILOSOPHIE DU PUNK – Histoire d’une révolte culturelle, CRAIG O’HARA
RYTRUT, ISBN 978-2-9520083-0-3
Etude sociologique
Seconde édition révisée
232 pages
Format : 13 x 20 cm
Poids : 350 g
Prix public : 16,00 €
Le mémoire de sociologie devenu un livre culte qui remet des pendules à l’heure encore aujourd’hui et a inspiré bien des plumes. Le punk c’est « bien plus que du bruit ». « Craig O’Hara décrit la démarche philosophique du mouvement punk américain et britannique, en évoquant des groupes, assez connus de nos jours, tels que Crass, Black Flack Flag, Dead Kennedys et autres Fugazi… Il remet en cause les préjugés qui ferait de la pensée punk un éloge de la désinvolture, du chaos et de l’absence d’avenir. Il s’agit davantage d’une pensée de l’éthique de conviction et de l’éthique de de responsabilité, tournée vers l’auto-gouvernance, l’entraide et la coopération. Elle est le ferment du DIY ou ‘Do It Yourself’, surtout lorsque des groupes sont à l’origine d’associations d’entraide et de labels indépendants de production musicale. » (Babelio, cinq étoiles)
LAISSE LA COLÈRE S’EXPRIMER – Joe Strummer, le punk et le mouvement de la citoyenneté mondiale, ANTONINO D’AMBROSIO
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-7-2
Arts & Culture
392 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 710 g
Prix public : 24,00 €
Joe Strummer était l’archétype de l’artiste citoyen. En tant que membre des Clash, il composa de la musique rebelle parmi les plus influentes du siècle dernier. Après la séparation du groupe, il continua de sévir avec la formation des Mescaleros. En faisant fusionner créativité brute et sensibilité humaniste et internationaliste, Strummer participa à transformer le punk rock, depuis ses associations du début avec des politiques réactionnaires ou nihilistes, en un mouvement de résistance créative et de citoyenneté mondiale. Ce livre est un recueil de textes, d’articles et d’interviews inédits en français auquel l’auteur, ayant lui-même rencontré Joe Strummer, ajoute des textes récents et instructifs, témoignant et allant au-delà de l’influence de l’artiste.
LES BIENFAITS DU FREDONNEMENT, JONATHAN et ANDI GOLDMAN
– Thérapie par le son pour la santé et le bonheur
RYTRUT, ISBN 978-2-9586858-0-5
Santé – Bien-être
148 pages
Format : 14.8 x 21 cm
Poids : 245 g
Prix public : 16,00 €
« Je recommande vraiment Les Bienfaits du Fredonnement pour toutes les personnes impactées par le stress de la vie moderne. Ce livre se présente comme une prescription non médicamenteuse qui n’a que des effets positifs tels que l’harmonie, la santé et le bonheur. » BRUCE H. LIPTON, Ph.D., auteur de La Biologie des Croyances.
TRESPASSERS W – L’INTÉGRALE (2e édition révisée et augmentée), COR GOUT, en 3 langues (English, Français, Netherlands)
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-9-6
Lyrics in English / Paroles en français / Songteksten in het Nederlands.
Beau livre / illustrated book (four-color / quadri)
Hard cover / couverture cartonnée
592 pages
Format : 17 x 24 cm
Poids : 1280 g
Prix public : 26,00 €
Cor Gout est le chanteur parolier de l’orchestre à géométrie variable Trespassers W, formé aux Pays-Bas en 1984, dont les disques sont sortis sur leur propre label et sur différents labels internationaux. Un livre qui va ravir les aficionados du groupe voulant rentrer davantage dans l’œuvre de l’auteur. Et même si l’on ne connaît pas leur musique, la publication de l’intégralité des paroles originales du répertoire de Trespassers W, auxquelles s’ajoutent versions néerlandaises et traductions en français, sont une bonne introduction à l’univers artistique du groupe.
Cor Gout is the lead singer/songwriter of the flexible orchestra Trespassers W, formed in the netherlands in 1984, whose records have been released on their own label and on various international labels. A book that will delight aficionados of the group wanting to get more into the work of the author. And even if we don’t know their music, the publication of the entire original lyrics of Trespassers W’s repertoire, to which are added Dutch versions and French translations, are a good introduction to the artistic universe of the band.
CRASS – CHANSONS D’AMOUR (2e édition révisée)
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-8-9
Paroles de chansons
Nouvelle édition révisée
et suivant la chronologie
292 pages, poids : 350 g
Format : 13 x 20 cm
Prix public : 20,00 €
La réédition tant attendue des paroles en français de Crass, ce collectif ayant marqué toute une génération et au-delà, contient les paroles de Penny Rimbaud, Steve Ignorant, Eve Libertine, Pete Wright, Gee Vaucher, Joy De Vivre et Annie Anxiety, entièrement révisées et cette fois suivant la chronologie discographique de Crass : des chansons d’amour, de paix et de liberté, sur des thèmes sociétaux qui restent plus que jamais d’actualité.
HISTOIRE ORALE DU PUNK ROCK, JOHN ROBB
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-4-1
Arts & Culture
496 pages
Format : 25 x 18,5 cm
Poids : 1010 g
Prix public : 26,00 € (au lieu de 34,00 €)
L’indispensable pavé de John Robb enfin en français (son best-seller en anglais). La véritable histoire du Punk Rock racontée par les personnes qui l’ont créé ou par qui c’est arrivé. Une multitude de musiciens parmi les plus essentiels du mouvement interviewés par l’auteur lui-même. On se délecte sur des anecdotes et versions des faits jamais dévoilées dans la presse musicale. « Ce livre est un feu d’artifice rempli de pépites en guise de décor. » – Underground Bokal Resistance, Feuille d’infos n°9, sept. 2020
THE WHO BY NUMBERS – L’histoire des WHO à travers leur musique, ALAN G. PARKER & STEVE GRANTLEY
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-6-5
Étude musicale et biographique
304 pages
Format : 19,5 x 24,5 cm
Poids : 680 g
Prix public : 26,00 €
Brillant ouvrage qui retrace la carrière du groupe de A à Z, chanson par chanson. « Les ‘Orrible Oo !’ Ils ont démoli leur matériel sur scène, popularisé le larsen de guitare, ouvert le chemin au punk, inventé l’opéra-rock, le rock des stades, et enregistré des disques parmi les plus fascinants de tous les temps. Une analyse profonde de la musique des Who à travers leur histoire. »
ENTERTAIN US – L’Ascension de NIRVANA (2e édition révisée), GILLIAN G. GAAR
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-5-8
Biographie
408 pages
Format : 15 x 21,5 cm
Poids : 572 g
Prix public : 26,00 €
Dans Entertain Us, l’auteure Gillian G. Gaar examine en détail l’ascension de Nirvana vers la célébrité, la conception du premier album et le cheminement jusqu’à leur percée auprès du grand public. Voici la seconde édition révisée de cette captivante biographie. Contient une mine d’informations et d’interviews sur la genèse du groupe et sa période la moins couverte jusqu’alors.
SUR LA ROUTE AVEC LES RAMONES – Au cœur de la machine, MONTE A MELNICK + FRANK MEYER
RYTRUT, ISBN 978-2-9520083-7-2
Autobiographie
312 pages
Format : 18,8 x 23,5 cm
Poids : 830 g
Prix public : 32,00 € (au lieu de 39,00 €)
Un des plus grands groupes de rock et une influence majeure du son punk rock. L’aventure trépidante des Ramones ponctuée de nombreux témoignages au cœur de la machine. Édition actualisée, rédigée par le tour manager et homme à tout faire du groupe, Monte A Melnick, avec le journaliste et musicien Frank Meyer, préface de Tommy Ramone, ingé son et premier batteur à l’origine du son dépouillé du groupe.
L’HISTOIRE DE CRASS, GEORGE BERGER
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-2-7
Biographie
432 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 680 g
Prix public : 24,00 €
L’histoire complète de Crass, la genèse du collectif après la création du festival Stonehenge, Exit, la Dial House, la littérature, le graphisme, les diatribes, le studio, les concerts, ponctuée de nombreuses interviews et discussions entre les membres du groupe. Une profonde réflexion.
George Berger est un auteur free-lance à l’ADN punk, qui a notamment écrit pour Sounds, Melody Maker, 3:Am Magazine et Amnesty International. Son livre précédent était une biographie, Dance Before the Storm: the Official Story of The Levellers. Il a depuis écrit une série de romans et d’essais, dont une trilogie intitulée All the Young Punks, et Let’s Submerge: Tales from the Punk Rock Underground, rédigé à partir d’interviews et de discussions avec divers personnages influents de la scène.
MOI, SHITHEAD – Toute une vie dans le punk, JOEY KEITHLEY
RYTRUT, ISBN 978-2-9520083-5-8
Autobiographie
312 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 670 g
Prix public : 21,00 €
Joey Keithley, dit « Shithead », ce punk rocker canadien, engagé en politique à Vancouver, raconte son parcours mouvementé avec D.O.A., véritables pionniers du punk rock, toujours actifs, des tous débuts du groupe en 1977 à ses tournées dans le monde.
GOING UNGERGROUND – Punk américain 1979-1992, GEORGE HURCHALLA
RYTRUT, ISBN 978-2-9520083-3-4
Histoire de la musique
400 pages
Format : 19 x 25,5 cm
Poids : 1150 g
Prix public : 21,00 €
L’auteur George Hurchalla a interviewé de nombreux groupes et musiciens durant les six années consacrées à l’écriture de ce livre : un monument sur l’histoire du punk, hardcore et rock indé. Nord-américaine bien sûr, mais aussi européenne, sud-américaine et australienne à l’occasion de ses voyages. En couverture : Randy ‘Biscuit’ Turner des Big Boys. Un livre qui nous a été conseillé pour la qualité de son contenu par Craig O’Hara (La Philosophie du Punk).
QUE LA FARCE SOIT AVEC VOUS – Paroles 1978-2011, JELLO BIAFRA
RYTRUT, ISBN 978-2-9520083-6-5
Paroles de chansons illustrées
416 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 756 g
Prix public : 24,00 €
Les paroles de Jello Biafra pour Dead Kennedys, Lard, avec NoMeansNo, avec D.O.A., Tumor Circus, Mojo Nixon And The Toadliquors, The No WTO Combo, Melvins, The Guantanamo School of Medicine, traduites en français et en prose, illustrées par 61 peintres et graphistes.
LIVRE ÉPUISÉ
BURNING BRITAIN – Seconde vague punk britannique, IAN GLASPER
RYTRUT, ISBN 978-2-9546441-1-0
Histoire de la musique
742 pages
Format : 15 x 21 cm
Poids : 1064 g
Prix public : LIVRE ÉPUISÉ
La dure réalité d’être un punk rocker adolescent dans la Grande-Bretagne de Thatcher a engendré certaines des musiques les plus primitives et les plus puissantes jamais réalisées sur vinyle. Burning Britain est la synthèse ultime de cette période auparavant négligée de la culture underground. Sont incluses les biographies complètes avec interviews, photos et discographies de nombreux groupes dont UK Subs, Vice Squad, The Toy Dolls, GBH, Discharge, Angelic Upstarts, The Exploited, The Wall, Erazerhead, Peter And The Test Tube Babies, English Dogs, The Outcasts, Action Pact… etc.